On ne vole pas qu’avec des ailes
Un Concert-Spectacle
Synopsis
Comment les fables arabes de ma grand-mère ont-elles pu se retrouver chez Jean de la Fontaine, le plus grand fabuliste français du 17e siècle ? Où les a-t-il donc découvertes ? Quelle est l’histoire de ces histoires ?
Tel un détective, je pars donc sur les traces d’un livre.
Au 8e siècle, il s’appelle Le Livre de Kalîla et Dimna.
Ce mystérieux livre, traduit dans des dizaines de langues, a traversé les continents, les âges et les cultures.
Il a inspiré les plus grands écrivains, dont Jean de La Fontaine.
Aujourd’hui encore de nombreux chercheurs se questionnent à son sujet.
Quelle est son histoire ?
Quel est son voyage et pourquoi ?
Que renferme-t-il donc de si précieux ?

Bab Assalam, toujours à la recherche de l’imaginaire collectif, s’empare à son tour de l’histoire fascinante de ce livre. Entre musique et théâtre, le trio virtuose, associé cette fois-ci à un comédien-marionnettiste, un vidéaste et un sound-designer, explore les musiques et les mythes d’Orient et d’Occident.
A partir de la fable de La Tortue et les deux canards, le collectif franco-syrien remonte le temps pour questionner l’origine de Kalîla et Dimna et découvrir que « nous sommes peut-être issus des mêmes histoires ».
Khaled Aljaramani oud, chant | Laurent Bastide comédien et manipulation |
Mohanad Aljaramani percussions, oud, chant | Bertrand Saugier vidéo |
Raphaël Vuillard clarinettes, live électronique | Emmanuel Sauldubois sound design, sonorisation |
Emmeline Beaussier scénographie |
Jérôme Tournayre lumières |
Claire Truche regard extérieur |
Témoignage d'une spectatrice :
« Seule dans la rue, je regarde cette affiche “On ne vole pas qu’avec des ailes”. Hâte de quitter cette froideur pour rejoindre l’univers de Bab Assalam… Retrouver leurs instruments divers, découvrir ce spectacle qui m’a attiré par leur image, leurs clarinettes, leurs ouds, un monde musical d’ici et d’ailleurs.
Enfin, des regards amicaux et l’entrée dans la salle de spectacle. L’apaisement.
Face à moi, une énorme boule posée au sol, rassurante. Une lune, une terre, un ventre de femme enceinte.
Et la musique, trois artistes, trois hommes qui se mettent à emplir la salle de leurs notes ; le magnétisme arrive.
L’immense boule monte, devient bleue.
Un homme se met à parler, accompagné de sa vieille grand-mère. Ils se regardent, un amour infini les unit.
Il parle de l’histoire qu’elle lui racontait lorsqu’il était enfant, cette fable d’une pauvre tortue qui ne pouvait voler et de ces deux canards qui lui donnèrent cette possibilité.
Il se tait, s’assied. La musique continue, enivrante, entremêlée de sentiments de joie et de peine.
Catherine » - Givors
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Agora Francophone - Arnaud Galy 11/12/2017
Photos M. Cavalca
Philharmonie de Paris